Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
 CERROF Cercle d'Etudes et de Recherches                       en Rééducation Oro-Faciale

Cercle d'étude et de recherche pluridisciplinaire dans le domaine de la santé odontologique et des rééducations.

Les lavages de nez : de l’empirisme à la médecine par les preuves. Revue de la littérature

Publié le 22 Novembre 2015 par poilagrater in anat.-physio.

Doi : 10.1016/j.aforl.2015.01.005

P.-L. Bastier a, A. Lechot a, L. Bordenave b c, M. Durand c, L. de Gabory a c

a Service d’ORL et chirurgie cervico-faciale, hôpital Pellegrin, CHU de Bordeaux, centre Michelet, place Amélie-Raba-Léon, 33076 Bordeaux cedex, France

b Bioingénierie tissulaire, université de Bordeaux, U1026, 33000 Bordeaux, France

c CIC-IT, CHU de Bordeaux, 33000 Bordeaux, France

⁎Auteur correspondant.

Les lavages de nez ont un rôle non négligeable pour le traitement de nombreuses pathologies rhinosinusiennes et lors des soins postopératoires. Cependant, il existe une très grande hétérogénéité de protocoles. Cette revue de la littérature basée sur les preuves a pour but de recueillir les arguments objectifs déterminant leur optimisation et leur efficacité. Elle met en évidence que les lavages à grand volume et à faible pression favorisent la répartition de la solution dans la cavité nasale et son pouvoir de détersion. Cette revue met aussi en évidence que la composition ionique et le pH de la solution influencent la clairance mucociliaire et la trophicité de l’épithélium. L’eau de mer est moins riche en ions sodium, plus riche en bicarbonates, potassium, calcium et en magnésium que le sérum physiologique isotonique. Or, un pH basique, une concentration élevée en calcium favorisent in vitro la motilité ciliaire. Les bicarbonates permettent de diminuer la viscosité des sécrétions. Le potassium et le magnésium favorisent la cicatrisation et diminuent l’inflammation locale. Ces résultats montrent que l’efficacité des lavages de nez dépend de nombreux facteurs. Les lavages à grand volume, sous faible pression, avec de l’eau de mer non diluée semble être dans l’état actuel des connaissances le protocole le plus efficace.