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 CERROF Cercle d'Etudes et de Recherches                       en Rééducation Oro-Faciale

Cercle d'étude et de recherche pluridisciplinaire dans le domaine de la santé odontologique et des rééducations.

Prophylaxie Oro-Maxillo-Faciale : une question d’âge ou de santé publique ? 12e journée du CERROF Samedi 6 juin 2015 Clinique Saint-Jean, 41, avenue de Corbeil – 77000 MELUN

Publié le 10 Juin 2015 par poilagrater

Le CERROF a pour but de coordonner, d’harmoniser et de synthétiser les points de vue individuels dans un énoncé d’ensemble. Comme la musique, qui mêle des notes parfois discordantes, pour finalement réaliser une parfaite harmonie. Et ce, avec la volonté d’éclairer l’esprit vers ce qui est véritable en adoptant une attitude où la tolérance prévaut.

Le but de la recherche étant d’appréhender la réalité, on peut estimer que cette appréhension ne peut être faite en formulant uniquement des déclarations simplistes et catégoriques. On a vu que la réalité est complexe et qu’aucune affirmation simple ne peut l’exprimer totalement. C’est la raison pour laquelle, pour en revenir à la parabole à laquelle Elie ZAATAR fait référence dans le mot du président, nous devrions faire comme les philosophes Jaïns et ajouter des « peut-être » ou des « par certains côtés » à nos différentes affirmations.

Cela veut dire qu’une affirmation devrait toujours être nuancée, qu’elle est relative, approchée d’un certain point de vue, sous certaines réserves et qu’elle ne saurait, en aucune façon être considérée comme catégorique. De même Brigitte MARTI nous a expliqué que la prophylaxie était soumise au contexte temporel, environnemental et parfois biaisée par les intérêts de ceux qui la mettent en place. Ainsi, lorsqu’on décrit une chose sur la base de la formulation du concept des points de vue multiples, des propositions qui paraissent contradictoires peuvent être faites en parlant de la même substance. Ce sont des perceptions différentes qui ont produit des erreurs divergentes. D’autre fois, cela est dû à des discours stratégiques ou des distorsions d’éléments.

En conclusion de ce premier exposé, nous avons compris qu’il y avait un lien entre prophylaxie, prévention et économie et que la prophylaxie devrait être l’aboutissement ou la sophistication d’un système de soins, même s’il y a rupture entre science et économie.

L’intervention de Guy MARTI au sujet des répercussions générales sur l’organisme de pathologies bucco-dentaires, nous a démontré qu’elles pouvaient être multiples. Aussi bien liées à conséquences proches par contamination vasculaire ou lymphatique mais aussi par l’intermédiaire de systèmes réflexes neuro-vasculaires (pour atteindre la peau, les yeux, les oreilles ou le système pileux), qu’à distance jusqu’au cœur (formation de plaques d’athérome suite à la diapédèse) et même aux tendons. D’où l’importance de la prophylaxie dans ce domaine.

Mais, celle-ci doit se faire de façon plus ou moins spécifique aux différentes étapes de la vie. Ainsi, Frédérique BIGOT a expliqué qu’il était important de sensibiliser non seulement l’enfant, même tout petit en s’adaptant et en s’adressant à lui, mais aussi les parents voire les professeurs qui sont parfois eux-mêmes parents.

En plus de la sensibilisation des différents acteurs, certains gestes sont importants comme la frénectomie linguale qui, pourtant, se pratique beaucoup moins en maternité ces dernières décennies (sophistication des tétines de biberons), mais aussi le passage de la succion-déglutition conditionné/corrélé à la respiration nasale. Pour cela, il faut libérer le nez, éviter les tétines hors biberon et réussir la transition alimentaire. Tout ceci ayant pour finalité d’avoir des enfants en bonne santé (tant physique que morale), d’obtenir un développement harmonieux de la face et de la bouche, de prévenir les SAOS, les dysharmonies dentofaciales, les dysfonctionnements des ATM et les troubles de la déglutition.

En parallèle, Anne-Hélène BOIVIN et Sabine CHAGNEAU-FOURNIER, nous ont exposé à quel point la sensibilisation du monde enseignant était difficile et ne donnait pas forcément lieu à un retour concret une fois le contact établi. Cependant, les interventions des années précédentes de madame DUVAL aux différents congrès du CERROF nous ont montré que certaines volontés isolées existent. Nous espérons qu’elles feront boule de neige mais, les choses évoluent lentement.

Enfin, Francis CLOUTEAU nous a apporté son éclairage sur la dernière tranche de vie, ce qui nous a permis de comprendre que, même si avec l’âge, on considère comme normale l’apparition de pathologies dont l’origine n’est pas le vieillissement, il ne faut pas accepter ceci comme une fatalité. Car le vieillissement n’est pas une pathologie. Le fait que ceci soit considéré comme tel est peut-être, si on fait le rapprochement avec l’intervention de Brigitte MARTI, lié à la création d’une économie du vieillissement. En conclusion, on retrouve en fin de vie, des pathologies existantes en début de vie et qui vont finir par s’exprimer à l’occasion de l’affaiblissement du système vieillissant et du système qui s’est fatigué à force d’adaptation à ses dysfonctions.

L’après-midi a commencé par l’intervention de notre noyau dur - Frédérique BIGOT, Francis CLOUTEAU, Guy MARTI et Elie ZAATAR - qui ont présenté au cours de l’assemblée générale la mise en place du plan recherche du CERROF. La maturité transdisciplinaire du CERROF après plus de 12 années d’existence permettra à partir de cette année la signature de publications communes.

Puis, Catherine MOJAÏSKY, chirurgien-dentiste et présidente du CNSD, principal syndicat des chirurgiens-dentistes, a évoqué le sujet délicat du syndicalisme « qui décide d’agir au lieu de râler ». Avec des effets discutés et relatifs, aboutissant probablement à une situation moins déplorable que si rien n’était fait. Certains succès étant parfois en grande partie le fruit de connaissances bien placées.

Sujet moins polémique, avec l’intervention d’Olivier JOURDIN, ORL qui nous a décrit les solutions de sa spécialité à l’obstruction nasale chronique de l’enfant. Par contre, il nous a fait part du faible niveau d’intérêt que les praticiens de sa spécialité accordent encore aujourd’hui à la rééducation. Nous saluons et encourageons sa volonté de s’intéresser aux autres professions gravitant autour de la face en espérant que, comme pour le monde enseignant, le partage des connaissances fera avancer notre compréhension de la physiologie et de la pathologie. Après son excellente présentation sur les traitements chirurgicaux et pharmacologiques par antihistaminiques et corticoïdes, nous sommes arrivés à un consensus pour que le rétablissement des bonnes praxies et la découverte par le patient de l’importance et de la possibilité de respirer par le nez, ne se fasse pas seulement par un traitement ORL, mais aussi grâce à l’éducation et la rééducation.

C’est ainsi que Thierry SEAILLES nous a proposé, en prévention de l’apnée du sommeil chez l’enfant, non seulement l’amygdalectomie précoce, mais l’a couplée au traitement orthodontique, au traitement kinésithérapique, et surtout à la réduction pondérale quand nécessaire. Tout ceci s’adaptant aux différents patients et au contexte particulier de chacun. Par exemple, la prise en charge des trisomiques 21, comme semblent le montrer les travaux en cours du Dr POETZ en Allemagne, demande-t-elle probablement une intervention ultra-précoce jusqu’à être néo-natale. Il semblerait que, dans tous les cas de SAOS, plus la prise en charge de ces problèmes se fait tôt, meilleurs sont les résultats et moindres seront les impacts irréversibles sur le développement de la face et du squelette.

La journée s’est terminée en beauté par l’invitation au rêve d’Elie ZAATAR qui a réussi à garder notre attention en éveil jusqu’au bout !

Il nous a montré que, dans un traitement orthodontique, chaque acteur a un rêve différent. Que celui de l’orthodontiste est parfois différent de celui du patient et que chaque praticien a son propre rêve, sa propre conception de son métier. L’orthodontiste est face à un problème complexe : quels que soient les rêves des uns et des autres, les décisions sont partagées et finalement « imposées en accord avec le patient ». Et ce, par un orthodontiste qui doit prendre ses décisions en fonction de ses compétences, de son expérience professionnelle, des données acquises par la science, des recommandations de cette dernière comme un guide, mais aussi de ses convictions et de ses moyens techniques. En conclusion, les conséquences sont esthétiques, fonctionnelles et psychologiques en s’affranchissant de la morphologie et de la normalité. Car, la normalité, n’est-elle pas finalement le déséquilibre ?

Isabelle MOHBAT

Masseur kinésithérapeute spécialisé OMF

Co-présidente de séance

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Le CERROF vous informe

Publié le 9 Juin 2015 par poilagrater dans cerrof

Formations: http://kinesitherapie-faciale.over-blog.com/

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Journée du CERROF 06 06 2015

Publié le 8 Juin 2015 par poilagrater

Journée du CERROF 06 06 2015
  • Journée Prophylaxie Oro-Maxillo-Faciale
  • une question d'âge ou enjeu de Santé Publique
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Le CERROF vous informe

Publié le 2 Juin 2015 par poilagrater dans cerrof

Groupe hospitalier PARIS ST JOSEPH

PRISE EN CHARGE DES PARALYSIES FACIALES PERIPHERIQUES PRINCIPES DE REHABILITATION Le jeudi 2 juillet 2015 à 19h

Organisée par Dr Ludovic BENICHOU (Chirurgie maxillo-faciale), Dr Elisabeth SAUVAGET (ORL), Dr. Philippe LEVAN (chirurgie plastique), Mr Frédéric MARTIN (orthophonie)

PROGRAMME 19h00 Accueil des participants 19h30 Conférences Prise en charge des paralysies faciales idiopathiques (Dr Sauvaget) Prise en charge des séquelles des paralysies faciales (Drs Benichou et Sauvaget) o La toxine botulique, les produits de comblement (Dr Levan) o Réhabilitation chirurgicale des paralysies faciales définitives et complètes  Greffe et anastomose nerveuse  Réhabilitation par zone (myoplastie du temporal, lifting, gestes palpébraux)  Rééducation (Mr Martin) 21h30 Buffet ---------------------------------------------------------------------------------------------------------- Afin de vous recevoir dans les meilleures conditions, une réponse est souhaitée auprès du Docteur Elisabeth Sauvaget, Chef de Service ORL de l’Hôpital Saint-Joseph, avant le 16 juin 2015. Email : esauvaget@hpsj.fr Salle de Conférence NDBS porte 5 niveau -1 ( près du self). Hôpital Saint Joseph, 185 rue Raymond Losserand, 75014 Paris (parking souterrain) - Salle des conférences

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