Pour une Réhabilitation Crânio-Façiale Morpho-Fonctionnelle (RCFMF), qu'est-ce qu'un appareil manducateur fonctionnel/dysfonctionnel ?

Le fonctionnement de l’appareil manducateur et de l’approche thérapeutique de ses différents dysfonctionnements et pathologies ont fait l’objet de nombreuses études et de multiples concepts ouvrant la voie souvent à de nombreuses controverses.

A l’issue de plusieurs années de recherches, d’observations, de constatations cliniques et paracliniques, une approche globale et surtout physiologique a été mise en œuvre pour aboutir au concept de Réhabilitation Crânio-Façiale Morpho-Fonctionnelle (RCFMF).

Ainsi, cinq composants répondant à un fonctionnement optimal de l’appareil manducateur ont été définis, liés aux quatre conditions de la manducation, à respecter pour en assurer la pérennité.

Cet exposé aborde dans une première partie l’ensemble des notions concernant le « normal » pour un modèle morpho-fonctionnel.

Dans une seconde partie, c’est le modèle dysfonctionnel qui fait l’objet d’un plus long développement pour analyser les atteintes touchant l’un ou plusieurs des 5 composants et les conditions non satisfaites aboutissant à des dysfonctionnements adaptatifs mineurs ou majeurs ou à différentes pathologies.

L’objectif est de fournir la démarche permettant de détecter les différents dysfonctionnements et d’établir un diagnostic permettant d’envisager les traitements les plus adaptés.

« L’homme ne nait pas masticateur mais le devient » (Gaspard) Mais comment ?

Lorsque Gaspard parle de devenir masticateur il pense bien sûr à la mastication unilatérale alternée, qui est la mastication du sujet denté.

Devant la complexité et la finesse du système, on comprend très bien que cette fonction ne puisse apparaitre spontanément et qu’elle a besoin de temps et surtout de rodage, comme d’ailleurs toutes les fonctions de la manducation. Cet apprentissage passe par des stades qui sont complètement différents sur le plan chronologique, chaque fonction a son rôle à jouer et surtout chacune de ces fonctions nécessite un apprentissage, c'est-à-dire qu’on ne peut pas avoir du jour au lendemain une mastication unilatérale alternée si on n’est pas passé par un stade de tétée-succion-déglutition qui a appris la langue à se positionner d’une certaine façon.

Certains pédiatres l’ont parfaitement compris et ils préconisent désormais, une pratique alimentaire qui nous vient des pays Anglo-saxons, la DME (la Diversification Menée par l’Enfant). La DME c’est laisser l’enfant manger seul.

La mise en place de la mastication unilatérale alternée va engendrer des contraintes de tout ordre (étirements, flexions, torsions, enfoncements) participant efficacement au développement transversal des maxillaires.

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