CERROF Cercle d'Etudes et de Recherches en Rééducation Oro-Faciale

Le Professeur Jean Delaire est décédé le mercredi 30 novembre 2022.

Savoir, patience, pédagogie.

Tous, nous savons ce que nous lui devons.

M. Hadjadj

Le Pr Jean Delaire s’est éteint dans sa 100^ème année.

Il nous a fait l’honneur de participer, en toute simplicité, aux Journées du CERROF à plusieurs reprises.

Une longue vie faite de plusieurs « métiers » :  soins dentaires dans un dispensaire de région parisienne, chirurgie maxillo-faciale à Nantes, auteur d’une analyse céphalométrique, concepteur d’un dispositif orthodontique (le masque de Delaire), inventeur de l’aérophonoscope, …

Il a eu à cœur, sa vie durant, de transmettre les connaissances acquises du fait de son expérience.

Cette volonté de partager se perpétue via l’institut Jean Delaire. https://jeandelaire.com/

Son mode de pensée, interdisciplinaire, mettant en avant le fonctionnement de la sphère oro-maxillo-facial et tout particulièrement la ventilation est intemporel.

Il sera plus que jamais à l’esprit des participants du 2^ème congrès Jean Delaire à Nantes en juin prochain.  https://2023jeandelairecongress.com/fr/

Merci à Vous, Monsieur Delaire.

Frédérique BIGOT

Et autres en passant par l'accueil du blog.

Vous pouvez aussi maintenant retrouver la page Facebook du Cerrof 

https://www.jomos.org/articles/mbcb/full_html/2021/04/mbcb210018/mbcb210018.html

Photographie clinique : attitudes des praticiens spécialisés dans les pathologies de la muqueuse buccale

Introduction : La photographie clinique est un outil important pour la pratique clinique, la formation et la recherche, fréquemment utilisé dans toutes les spécialités médicales. Il peut fournir des images instantanées de situations cliniques en évolution. L'objectif de ce travail était d'enregistrer son apport dans la prise en charge des pathologies de la muqueuse buccale et, d'identifier les modalités d'utilisation de cet outil en réalisant une enquête auprès de praticiens spécialisés dans les pathologies buccales. Cela nous a permis de formuler des recommandations pour une utilisation appropriée de cet outil. Matériel et méthodes : Un questionnaire anonyme en ligne a été envoyé par email, à des praticiens membres de deux associations de spécialistes français. Résultats : 51 spécialistes en médecine buccale ont répondu au sondage. Parmi eux, 48 (94%) utilisaient la photographie dans leur pratique quotidienne. Le manque de temps ou d'intérêt sont les raisons invoquées par les 3 praticiens qui n'ont pas utilisé la photographie. Les photos ont été principalement prises avec des smartphones, qui fournissent des images précises et exactes, et stockées sur des ordinateurs personnels ou professionnels. Le partage d'images a été effectué principalement par des adresses e-mail professionnelles ou personnelles sécurisées. Le consentement a été obtenu verbalement dans la plupart des cas. Conclusion : La photographie pourrait être un atout précieux dans la pratique de la médecine buccale. Cependant, les recommandations relatives à la sécurité des données personnelles des patients ne sont pas toujours suivies.

Conclusion
Cette étude a évalué l'attitude actuelle envers la photographie chez les praticiens de la médecine buccale. La photographie est un outil fréquemment utilisé dans la pratique quotidienne des cliniciens interrogés. Cependant, les normes de sécurité de base pour la sécurité des données personnelles des patients ne sont pas toujours respectées. Il pourrait être intéressant de faire une formation post-universitaire sur ce sujet, expliquant les modalités administratives de gestion de la photothèque, ainsi que les prérequis techniques à respecter. Cela pourrait aussi participer à la création de bases de données numériques aidant à reconnaître les pathologies de la muqueuse buccale.

https://jamanetwork.com/journals/jamaotolaryngology/fullarticle/2799058?guestAccessKey=56cf3add-c32c-4661-8689-b1ad7e31d81d&utm_source=silverchair&utm_medium=email&utm_campaign=article_alert-jamaotolaryngology&utm_content=olf&utm_term=112322

Association du revenu du ménage au moment du diagnostic avec la toxicité financière, l'utilité de la santé et la survie chez les patients atteints d'un cancer de la tête et du cou

Introduction
Le lien entre le faible statut socio-économique (SSE) et la survie au cancer est bien établi.1 L'ampleur de cette association, cependant, varie selon la région géographique et le siège du cancer.1-3 Plusieurs pays ont signalé une association inverse entre le SSE et les résultats du cancer. chez les patients atteints d'un cancer de la tête et du cou (HNC).3-13 Les mécanismes potentiels comprennent le manque d'accès aux soins de santé, une présentation tardive et un fardeau de comorbidité plus élevé chez les personnes à faible SSE. Au Canada, la plupart des soins de santé sont fournis par un système de soins de santé universel. Malgré cela, les disparités liées au cancer persistent, en particulier pour les personnes atteintes de HNC.2,3

Alors que plusieurs études à travers le monde ont documenté un lien entre le SSE et la survie HNC, presque toutes ont utilisé des mesures écologiques (basées sur la communauté).3-13 Des études utilisant des données plus granulaires au niveau des patients font défaut. Le revenu au niveau du patient reflète probablement mieux la situation personnelle d'un individu et son potentiel de toxicité financière.14,15

La toxicité financière est un concept relativement nouveau qui fait référence au fardeau économique substantiel imposé par le traitement du cancer à un ménage.16 Pour améliorer notre compréhension de la vulnérabilité financière dans les HNC, nous avons systématiquement collecté des données de toxicité socioéconomique et financière chez les patients depuis 2015.17,18 Dans cette étude , nous examinons l'association entre le revenu du ménage au moment du diagnostic et la toxicité financière, l'utilité sanitaire (une mesure de l'état de santé) et la survie. Nous avons émis l'hypothèse que les personnes à faible revenu connaîtraient une survie, une toxicité financière et une utilité de santé pires.

conclusion
Dans cette étude de cohorte, nous avons observé une association significative entre le revenu, la toxicité financière, l'état de santé et la survie. Ce travail enrichit notre compréhension des inégalités sociales pour les patients HNC. La population dont le revenu annuel est inférieur à 30 000 $ est à haut risque d'aggravation des résultats oncologiques, de mauvais état de santé et de toxicité financière. Les efforts de recherche futurs devraient être orientés vers la définition de stratégies et d'interventions ciblées pour soutenir ces personnes.